Corentin Brison : portrait d’un céramiste professionnel

par | 16 Sep 2022 | Actualité, Céramique | 0 commentaires

     Corentin Brison, dont l’atelier se situe dans le dixième arrondissement de Paris, est un artisan potier dont les doigts étreignent la terre afin de faire naître des objets aussi uniques qu’élégants. À l’occasion de la sortie du premier cours de céramique de Corentin autour de la tasse, qui sera suivi de celui sur la théière et d’un autre sur l’émaillage des pièces, je vous propose de découvrir ce céramiste, son parcours, sa vision de la poterie et la manière dont il travaille.

Son parcours

     Après une école hôtelière, Corentin a commencé à travailler dans la restauration. C’est alors qu’une envie de changement lui a traversé l’esprit, le guidant vers une double-licence de droit et d’histoire de l’art à l’université. C’est pendant ces années à la fac que Corentin a découvert la céramique, d’abord en loisir. Alors qu’il attendait chaque semaine avec impatience le moment de ce fameux cours de poterie, cette discipline a commencé à prendre de plus en plus d’importance pour Corentin. L’envie de créer n’a cessé de prendre de l’ampleur, jusqu’à ce que l’idée d’ouvrir son propre atelier et de vivre à son rythme, sans patron, germe dans son esprit et grandisse jusqu’à éclore en 2016. C’est cette année-là que Corentin a décidé de tout arrêter et de basculer sur une formation professionnelle de céramiste. L’année suivante, en 2017, naissait son atelier où il dispense depuis des cours, élabore ses créations, travaille en partenariat avec des restaurants…

corentin brison devant son tour de poterie

La tasse et la théière : des créations particulières

     Intrigué par les créations de ses cours, j’ai demandé Corentin quelles sont les spécificités et difficultés de la réalisation de tasses et de théières. Le corps de la tasse n’est pas plus difficile à tourner qu’un autre objet, comme un bol par exemple. Vous pouvez d’ailleurs retrouver les cours de céramique autour des bases du tournage de Brune Somogyi, dont le bol fait partie, à cette adresse. La difficulté réside dans la pose de l’anse, qui doit se faire au bon degré de séchage afin qu’elle ne se fissure.           

théières en céramique réalisées avec le cours Artesane de corentin brison
tasses en céramique réalisées avec le cours Artesane de corentin brison

     En ce qui concerne la théière, en plus de l’anse à fixer et d’un petit bec verseur à sculpter, il y a beaucoup plus de terre à tourner, ce qui signifie qu’il faut prendre garde à « bien maîtriser la terre pour ne pas se faire maîtriser par elle ». Cependant, le plus compliqué reste pour Corentin l’emboîtement du couvercle. Il y a un jeu d’emboîtement à maîtriser pour que le couvercle se cale bien, et qu’il ne parte pas lorsque l’on verse le thé. Ce sont tous ces points que Corentin aborde dans ses cours.

Sa méthode de travail

     Pour réaliser ses créations, Corentin prend des mesures constantes, pour que tout soit parfaitement calé, et ajuste le tout lors des étapes de finitions. Il utilise un grès blanc de Saint-Armand-en-Puisaye, en Bourgogne, qui est le temple du grès pour ceux qui, comme Corentin, veulent se fournir localement. Il travaille le grès car c’est la terre la plus résistante, qui, une fois cuite, peut passer au four et au micro-onde, puisqu’elle supporte très bien les écarts de température. C’est donc une terre idéale pour réaliser des objets utilitaires comme des tasses ou des théières.

théières en céramique réalisées avec le cours Artesane de corentin brison

L’émaillage : une étape cruciale

     Le troisième cours de Corentin sera consacré à l’émaillage des pièces réalisées. C’est une étape très importante de la réalisation dont elle constitue la phase finale. Sans émail, un objet en céramique est inutilisable, car plein d’aspérités. L’émail est une couche de vernis, autrement dit de verre fondu sur l’objet afin de lui donner sa résistance ou son imperméabilité, en fonction de la terre utilisée. L’émaillage permet également d’apporter de la couleur à l’objet, dans une vision purement esthétique de la chose. Il s’agit d’une étape extrêmement importante.

Le mot du céramiste

Il ne faut pas avoir peur de la difficulté, pour le tour notamment. Cela peut être un peu décourageant au début, parce qu’il faut pratiquer, mais une fois que l’on maîtrise la terre, c’est hyper satisfaisant. Il faut persévérer un peu, et ça devient génial.

tasses en céramique réalisées avec le cours Artesane de corentin brison

     La céramique est donc une discipline très sensuelle, où l’on est en réel contact avec la matière. Si cette discipline vous intéresse, vous pouvez retrouver les cours de Corentin sur Artesane.com, afin de réaliser avec lui tasses et théières originales, et d’apprendre à émailler vos pièces.

À bientôt chez Artesane !

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