Arts graphiques : tout savoir sur les outils numériques de dessin

Dessin numérique, Non classé | 0 commentaires

     La production de cours vidéo a repris et bat son plein chez Artesane. J’assiste donc à mes premiers tournages. Quelle émotion ! Mais je vous rassure, ce n’est pas moi derrière le bureau. Et heureusement, car vous auriez vite crié au remboursement. Moi, je me contente de prendre des notes afin de vous proposer cet article autour des outils numériques. En effet, la thématique du dessin numérique commence à lorgner sur les têtes d’affiche de notre catalogue, espérant bien réussir à s’y faire une place. Avec le pack de cours consacré à l’illustration sur tablette sorti au début du mois et les tournages du moment consacrés à l’illustration numérique, on ne décolle plus le nez de nos écrans tactiles. Et c’est pour le mieux ! Les outils numériques sont de vraies révolutions dans le monde du dessin et offrent un nombre inimaginable de possibilités techniques et artistiques. Je vous propose donc cette semaine de partir à la découverte du monde digital grâce à nos différents professeurs passés maîtres dans le maniement du stylet.

     Et si ces cours attisent votre curiosité, c’est peut-être le moment de faire un tour sur Artesane : tous nos cours vidéo sont à -20% jusqu’au lundi 27 septembre. à l’occasion des Jours Français.

Procreate avec Jean-Baptiste Vincent, Lucile Farroni et Gomargu

     Entrons, si vous le voulez bien, directement dans le cœur du sujet. Comme vous le savez, Jean-Baptiste est l’auteur de deux cours consacrés à l’illustration sur tablette. Armé de son fidèle iPad et de son stylet, il manie les lignes, les lettrages et les couleurs comme personne. C’est le logiciel Procreate, conçu expressément pour tirer le meilleur des capacités artistiques des appareils Apple, qu’utilise Jean-Baptiste pour réaliser ses créations. Mais pourquoi se compliquer la vie avec des outils si complexes ? me demanderez-vous. Détrompez-vous : si ces outils peuvent paraître hors de portée au premier abord, ils ne sont en réalité pas si compliqués à prendre en main. C’est également pour cela que votre professeur a découpé son cours sur ce logiciel en deux parties, avec un niveau 1 pour apprendre les bases et un niveau 2 abordant les fonctionnalités avancées.

     L’avantage d’un logiciel tel que Procreate est qu’il permet, comme le souligne Jean-Baptiste, d’accéder à une infinité de possibilités pour la réalisation de vos illustrations, et cela en gardant tout le plaisir du dessin traditionnel grâce à la tablette et au stylet, qui n’ont rien à envier à leurs homologues traditionnels, le papier et le crayon. Que vous souhaitiez croquer, colorier, calligraphier ou encore animer, tout cela est possible et accessible facilement et rapidement. Car oui, un gros avantage des logiciels de dessin numérique est la puissance et la rapidité d’exécution qu’ils offrent. Fini les gommages fastidieux d’erreurs ou de traits de construction avec les outils et les calques de Procreate. En un mot, le numérique permet de dessiner n’importe quoi, n’importe où, n’importe quand. Je dois avouer qu’étudier les cours de Jean-Baptiste pour la rédaction de ces lignes m’a sérieusement donné envie de me mettre au dessin !

Découvrez un extrait du cours de Jean-Baptiste

     Mais ce n’est pas tout. J’ai également pu assister au tournage du prochain cours de Lucile Farroni, intitulé « Du croquis à l’illustration numérique », bientôt disponible sur Artesane. Quelle expérience enrichissante ! Je n’ai désormais qu’une seule envie, essayer Procreate ! Il fut très intéressant d’observer les différences de travail entre Jean-Baptiste et Lucile, qui utilisent pourtant tous les deux le même logiciel. Si Jean-Baptiste travaille sur Procreate du début à la fin de son illustration, Lucile commence par réaliser son croquis au crayon de couleur. Ce qui m’a étonné, c’est qu’elle n’utilise pas du tout de gomme à cette étape : elle laisse son croquis tel quel, puisqu’elle le retravaillera ensuite numériquement.

     Une fois son croquis terminé, Lucile le prend en photo avec son iPad, où il est directement importé dans Procreate. J’ai profité d’une pause pendant le tournage pour lui demander pourquoi elle avait choisi ce logiciel plutôt qu’un autre pour son travail d’illustratrice. Sa réponse tient en trois points. Tout d’abord, Procreate est selon elle le logiciel d’illustration le plus intuitif, notamment grâce aux nombreux raccourcis permis par l’iPad. Il suffit par exemple, comme j’ai pu en être témoin pendant le tournage, d’une simple pression de l’écran avec deux doigts pour supprimer la dernière action effectuée. De la même manière, il est possible d’effacer d’un seul coup une large zone de dessin grâce au menaçant « lasso », c’est-à-dire une zone de sélection – sans aucun lien, en réalité, avec un quelconque archéologue pilleur de tombe. Mais le logiciel ne sert pas qu’à gommer. En ce qui concerne le tracé, les outils de Procreate permettent notamment de dessiner des lignes droites ou des courbes bien lisses à partir de traits tracés à la main, et de modifier, agrandir ou dupliquer n’importe quelle forme d’un simple coup de stylet magique.

     Ensuite, Lucile m’a expliqué aimer ce logiciel pour la pluralité des possibilités qu’il confère : assemblage de textures, jouer avec les empâtements, les pleins et les déliés en exerçant une pression plus ou moins forte sur l’écran avec le stylet, « comme un vrai crayon ». Le logiciel offre en effet des pinceaux très organiques, aux textures très travaillées, et à la prise en main intuitive : « Pour les jeux de textures, c’est vraiment le brush qui fait tout le travail ». Procreate retranscrit par tous ces détails le plaisir et les sensations du dessin traditionnel, tout en le rendant plus efficace. D’ailleurs, le terme « jouer » qui est venu spontanément à Lucile n’est selon moi pas anodin. Elle s’amuse à essayer toutes les possibilités qu’offre le logiciel puisque, comme elle l’a si bien dit elle-même : « il n’y a pas vraiment de règles ».

     Enfin, et c’est également un argument de taille, Procreate est l’un des logiciels d’illustration les moins chers du marché. Pour dix euros, vous pouvez vous procurer ce logiciel définitivement, sans aucun abonnement. Je ne sais vraiment pas ce qui me retient de me lancer !

     Si je devais résumer ma découverte du logiciel Procreate et du monde de l’illustration numérique, j’utiliserais cette phrase qu’a prononcé Lucile pendant le tournage : « L’avantage avec le digital, c’est qu’on peut, donc on n’hésite pas ».

     Pour conclure cette découverte de Procreate, j’ai également pu assister au tournage du cours de Gomargu « Composer une illustration numérique ». J’ai trouvé intéressant de vous partager l’usage qu’elle fait des calques dans Procreate. En effet, Gomargu conçoit ses dessins en plusieurs strates, représentées par les calques du logiciel. Ainsi, elle commence par le croquis sur un premier calque, puis ajoute des couches au fur et à mesure du développement de son dessin, jusqu’à la version propre. De plus, les calques lui permettent de placer les éléments de ses compositions indépendamment les uns des autres, afin de pouvoir les ajuster à tout moment.

Photoshop avec Tohu-Bohu

     Poursuivons notre tour de table des outils de dessin numérique avec un candidat plus que célèbre : Photoshop. Comme son nom ne l’indique pas, Photoshop n’est pas uniquement un logiciel destiné aux photographes. Cet outil peut également être utilisé dans le dessin, et est même un outil de référence dans ce domaine. C’est en tout cas l’avis de Lysandre et Lucile. Dans leur cours consacré au dessin et à la création de motifs, et au quotidien pour leurs travaux chez Tohu-Bohu, c’est ce logiciel qu’elles utilisent. La raison principale pour laquelle elles ont choisi Photoshop est que, ce logiciel étant destiné à l’impression numérique, il conserve tous les effets et les nuances de textures et de couleurs. Ainsi, pour imprimer leurs motifs sur du textile, Lysandre et Lucile n’ont pas besoin des imprimantes rotatives utilisées dans la grande distribution. Mais au-delà de cet aspect très technique, Photoshop leur permet également de modifier leurs illustrations et leurs croquis qu’elles réalisent de manière traditionnelle, afin d’avoir un rendu extrêmement propre. Il est notamment idéal pour créer leurs motifs. Ce logiciel n’est donc pas consacré aux retouches photo, et peut s’avérer très utile dans le domaine de l’illustration numérique.

Découvrez un extrait du cours de Tohu-Bohu

La suite Adobe avec Charlotte Jaubert

     J’ai pu remarquer, en voyant Charlotte travailler, qu’elle utilisait beaucoup sa tablette au quotidien. J’ai donc décidé d’aller une fois de plus l’embêter avec quelques questions. Si vous connaissez les cours de stylisme de Charlotte chez Artesane, vous avez pu découvrir qu’elle utilise notamment Adobe Sketch et Adobe Draw, ainsi qu’Adobe Comp, logiciels de dessin et de mise en page qui ont récemment été combinés dans Adobe Fresco. L’avantage principal de ces logiciels selon Charlotte réside dans leur portabilité lorsqu’ils sont utilisés sur tablette. Ainsi, Charlotte n’hésite jamais à dégainer son iPad dans le train pour travailler, ce qui est beaucoup plus pratique que de sortir ses tubes de gouache et ses pinceaux, m’a-t-elle avoué sur un ton trahissant le vécu. En effet, les outils Adobe permettent de rendre n’importe quel type de trait ou de peinture de façon très naturelle. Mais le dessin numérique permet aussi d’effacer et de recommencer ses traits facilement autant qu’on le souhaite. C’est donc selon Charlotte la solution la plus pratique, mais aussi la plus économique, puisque le papier et le matériel de dessin, sur le long terme, coûtent cher.

     J’ai ensuite demandé à Charlotte comment elle utilisait concrètement les outils numériques dans son quotidien de styliste. Pour la création, elle utilise les logiciels Adobe pour dessiner ses croquis, mais également pour composer ses moodboards, c’est-à-dire des tableaux réunissant l’ensemble de ses idées pour ses créations, ainsi que pour l’intégralité de son processus créatif. Elle n’utilise « que ça, tout le temps ». Elle commence, pour réaliser ses moodboards, par mettre en page ses différentes images d’inspiration sur Adobe Comp, avant de basculer sur Adobe Sketch pour dessiner et annoter librement sur celles-ci.

     Adobe Fresco permet désormais de faire de la mise en page et du dessin sur un seul et même logiciel. Mais Charlotte utilise également ces outils pour travailler la communication de son entreprise : elle réalise ses compositions sur sa tablette qu’elle exporte ensuite directement sur son ordinateur, afin d’alimenter son site internet et ses réseaux sociaux.

     Avant de laisser Charlotte retourner à son travail, je lui ai demandé de me résumer l’avantage des outils numériques en un mot. Sa réponse est selon le moi le parfait moyen de conclure cet article : « Il y a tout, ça pousse à aller plus loin. Ça ne peut que pousser à la créativité ».

Découvrez un extrait du parcours sur le stylisme de Charlotte

     Encore un article grâce auquel j’ai pu apprendre un tas de choses, et qui m’a sérieusement donné envie de découvrir ces logiciels par moi-même ! J’espère que vous aussi ! Je tiens à remercier Lucile et Charlotte pour le temps qu’elles m’ont accordé, et je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour les actualités d’octobre.

     Je profite de cet article pour vous rappeler que les Jours français Artesane débutent aujourd’hui, avec une réduction de 20% sur tous nos cours vidéo. Vous pourrez notamment retrouver le pack de deux cours d’illustration sur tablette de Jean-Baptiste au prix de 39,20 euros, le cours de création de motifs de Tohu-Bohu au prix de 23,20 euros, et le pack de six cours de stylisme et de processus créatif de Charlotte au prix de 127,20 euros. Bonne découverte !

À bientôt chez Artesane !

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