Carnet de voyage : notre séjour vénitien

par | 25 Fév 2022 | Actualités Artesane | 0 commentaires

🕒 4 minutes

Mercredi 19 janvier 2022, Aéroport d’Orly, Paris

     Nous attendons patiemment l’ouverture de la porte d’embarquement, avec l’équipe créative d’Artesane, composée de notre directrice artistique Marie-Gabrielle et de ses adjointes Camille et Fanny. D’un pas décidé, sous le ciel noir et couvert d’un matin de janvier parisien, nous avançons sur le tarmac humide et gravissons les marches de fer pour atteindre l’habitacle impassible de l’avion.

Direction : le soleil de Venise.

Objectif : Réaliser des prises de vue et des photographies estivales, et faire le plein d’informations et d’inspirations pour les articles et les réalisations des Cahiers Artesane no 6.

     Une heure et quarante minutes de vol et quelques kilomètres en bus plus tard, nous foulons le sol pavé de la Sérénissime, baignée d’un soleil de janvier que seules connaissent les rives de l’Italie. Nous rejoignons Anne-Sarah et Armelle, inséparables complices arrivées quelques instants plus tôt par voie ferroviaire, à la terrasse d’un café à quelques ruelles de nos logements pour le reste de la semaine. Capuccino pour certains, et cioccolata calda à la vénitienne, épais et onctueux, descendant lentement le long des parois de la tasse, pour les moins caféinés d’entre nous ; nous profitons de ce nouveau décor pendant qu’Armelle, ordinateur ouvert sur les genoux, organise la lancée des soldes sur la boutique internet.

     En soif de vitamine D, je me précipite, mon café avalé, vers un coin de la place que les rayons du soleil atteignent de toute leur puissance grâce à la faille que laissent gracieusement les bâtisses vénitiennes dans leur rôle obstructeur.

     Repus de caféine et de chaleur, nous partons en balade à travers ponts et canaux pour repérer les lieux qui serviront de cadre aux photos de nos mannequins et de leurs tenues, confectionnées par notre responsable des « arts du fil » Marie-Laure.

Jeudi 20 janvier 2022, Venise

     En ce jeudi matin arrivent des airs le reste des troupes, mannequins Artesane confirmés et en devenir, en les personnes d’Anissa, Marie-Laure et Éléa. Le reste des troupes… ou presque. Panique à l’aéroport relatée par ses compères : Fatimata, quatrième membre du club du vol du jeudi, s’est rendue compte au moment de se présenter au contrôle qu’elle avait oublié sa carte d’identité, passeport magique ouvrant les portiques du ciel. Mais point d’abattement, car le commandant Fati, régente du programme de ce séjour italien, nous a rejoint, après un aller-retour à son domicile, grâce au vol de l’après-midi.

     Nous voilà donc tous réunis dans la cité des eaux, divaguant au gré des courants de nos pieds et des canaux, conduits çà et là par les vaporettos frôlant les quais et nous faisant tituber à chaque arrêt. D’autres ont plus de chance : Armelle, Anne-Sarah et Marie-Gabrielle, devant prendre une série de photos sur le grand canal, et n’étant autorisées à enlever les masques sur ces transports en commun flottants, ont embarqué dans un bateau-taxi, dont les finitions en bois en font une embarcation digne de l’agent 007, afin de mener à bien leur shooting ; la peau hérissée par le froid dans ces tenues printanières, certes, mais la vue emplie de la beauté de la Sérénissime. Seule Marie-Gabrielle, l’œil figé dans l’objectif de son appareil mais bien au chaud dans son manteau, a manqué une partie du spectacle qu’offrait le paysage. Mais là n’est que justice, car elle avait déjà pu en profiter lors de ses repérages, effectués cet été sous le véritable soleil chaud et irradiant de la belle saison, s’inspirant de l’architecture, des motifs, et jusqu’aux volets des demeures vénitiennes pour dessiner ses tenues.

Vendredi 21 janvier 2022, Venise

     Troisième journée à Venise. Au programme : suite du shooting photo pour nos mannequins, dans le froid humide de la cité des eaux, où la température ne varie que peu autour de zéro degré. Certaines modèles, plus prévoyantes, ont élaboré des stratégies afin de pallier le froid. C’est là que nous reconnaissons les expertes : Marie-Laure, pourvue pour ces photos d’une jupe longue, a pu dissimuler, en dessous, un legging en Damart, chance que n’ont pas eue ses camarades, derrière l’objectif, vêtues de tenues moins couvrantes. Quant à Armelle, Anne-Sarah et moi, nous nous rendons au palais Mocenigo, musée du Costume historique vénitien, pour prendre l’inspiration nécessaire à la rédaction de nos articles.

Samedi 22 janvier 2022, Venise

     Dernier jour avant le grand retour. Après un petit déjeuner rituel à base de fritelle, petits beignets garnis – je vous conseille la ricotta – typiques du carnaval, Anne-Sarah, Armelle, Marie-Gabrielle, Fanny et moi-même nous rendons à l’atelier Sogno Veneziano, l’un des derniers fabricants de costumes traditionnels et de masques vénitiens à la main. Après cette heure d’entretien et de démonstrations autour de cet atelier et de l’art du costume traditionnel, dont vous pourrez retrouver un article dédié dans le cahier, nous avons quitté cet antre du savoir-faire. Les yeux pleins de couleurs et d’ornements d’or et d’argent, nous nous sommes rendus au grand shooting général, regroupant l’ensemble des tenues confectionnées pour ce numéro.

     Nous y voilà, le grand finale, dans le froid de janvier que l’euphorie et la bonne humeur réchauffent, devant l’église San Zaccaria, ses marbres blancs et roses et ses bas-reliefs, décor idéal pour un shooting purement vénitien. Clichés après clichés, poses après poses, la bataille amicale pour la première de couverture débute entre les mannequins, qui forment des alliances et complotent pour s’octroyer ce privilège. Devinerez-vous qui occupera la place d’honneur ?

Dimanche 23 janvier 2022, aéroport Marco-Polo, Venise

     Nous voici, une fois de plus, dans le hall terne d’un aéroport, attendant d’embarquer dans un appareil direction Paris. Pour cette dernière journée en terres transalpines, nous avons déambulé dans les rues de Venise, nous séparant en groupes pour visiter ce que chacun ne voulait pas manquer avant de repartir. Puis, nous avons abandonné à la gare Armelle et Anne-Sarah, les deux légendes du bureau de la direction, afin qu’elles entreprennent leur voyage sur rails jusqu’au bercail. Le reste des troupes a donc pris l’avion, mettant fin à cette échappée de préparation des Cahiers Artesane no 6.

     Pour découvrir le résultat de notre travail à Venise pour ce numéro des Cahiers Artesane, nous vous donnons rendez-vous à la mi-mars ! Pas d’inquiétude, nous vous en parlerons comme il se doit en temps voulu.

À bientôt chez Artesane !

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